Tumeurs thoraciques rares

Les tumeurs rares, un challenge pour la recherche

Les cancers rares sont définis par une incidence inférieure à 3/100 000 personnes par an. Ils nécessitent une prise en charge spécialisée et posent des difficultés diagnostiques. La rareté des modèles animaux ou de systèmes cellulaires ex vivo et le nombre restreint de cas sont des limites à l'étude de ces tumeurs. Par son implantation clinique, notre équipe s'appuie sur la mise en commun de nos expertises scientifiques et médicale pour développer une recherche translationnelle, avec la mise au point de nouveaux outils d'étude ex vivo et des approches parallèles de compréhension des mécanismes pour répondre à des questions pouvant retentir sur la prise en charge des malades.

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Nos travaux visent à comprendre les facteurs associés à la survenue des tumeurs et les mécanismes cellulaires et moléculaires mis en jeu au cours de leur développement dans un but diagnostique et thérapeutique dans trois contextes tumoraux:

  • Le cancer bronchioloalvéolaire ou adénocarcinome mixte à prédominance lépidique se caractérise par une épidémiologie particulière avec un cancer plus associé au sexe féminin, chez des patients peu fumeurs. Ses analogies avec l'adénocarcinome pulmonaire ovin naturellement induit par le rétrovirus JSRV font des animaux développant la tumeur des modèles d'études privilégiés pour la compréhension des mécanismes aboutissant au développement des lésions. L'étude comparative chez l'homme et le mouton permet d'appréhender de nouvelles voies de dérégulation spécifiques des tumeurs lépidiques.
  • La lymphangioléiomyomatose (LAM) est une maladie progressive kystique du poumon affectant essentiellement les femmes et considérée comme un néoplasme métastatique de bas grade. La maladie se caractérise par l'infiltration du poumon et des vaisseaux lymphatiques par des cellules apparentées aux cellules musculaires lisses. Des mutations somatiques de TSC2 (tuberous sclerosis 2) codant la tubérine peuvent être associées aux lésions dans les cas de LAM sporadique. Les complexes TSC1/TSC2 sont des éléments de régulation de la signalisation intracellulaire par la voie PI3K-mTOR. Le rôle de la voie mTOR est la cible principale des recherches sur la LAM; cependant les mutations de TSC et l'activation de mTOR seuls n'expliquent pas l'ensemble du processus de développement des anomalies biologiques complexes dans la LAM. Nous travaillons sur la dérégulation de voies de signalisation et le potentiel de drogues anti-tumorales.
  • Les thymomes sont des tumeurs malignes rares, d’évolution et de pronostic variables et d'étiologie inconnue, composées à la fois de cellules épithéliales tumorales et de lymphocytes résidents. Leur agressivité est liée à la fréquence des récidives tumorales après chirurgie. Les mécanismes de survenue des récidives et de la carcinogenèse thymique sont actuellement inconnus. Nous développons des modèles d'étude ex vivo dérivés des tissus des patients et sur la dérégulation des voies controlant la porlifération cellulaire. 

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