Equine Infectious Anemia Virus

EIAV, un cousin d'HIV chez les chevaux

EIAV (Equine Infectius Anemia Virus) est un lentivirus, apparenté à HIV, responsable chez le cheval de l'anémie infectieuse équine, associée dès 1904 à un "agent filtrable" (Cook et al; 2013).

L'AIE (anémie infectieuse équine) est l'une des 11 maladies équines de la liste des maladies, infections et infestations référencées par l'OMSA, organisation mondiale de la santé animale. A ce titre, cette maladie est réglementée et fait l'objet de mesures sanitaires drastiques dans le monde. Transmis lors d'échanges sanguins via des soins vétérinaires non stériles ou des piqures de tabanidés, EIAV est largement présent dans le monde.

Depuis plusieurs décennies et plus de 20 ans avant la découverte du rétrovirus HIV responsable du SIDA chez l'homme, les travaux sur EIAV ont permis d'accumuler des données sur le contrôle immunologique de la réplication des lentivirus et de l'infection et sur la nature et le rôle de la variation antigénique et génétique sur la persistance et la pathogénie (pour revue Cook et al; 2013).

CYCLE

La maladie se caractérise par la récurrence d'épisodes cliniques associant une hyperthermie, une thrombocytopénie et une virémie, et corrélés à l'émergence de nouvelles quasiespèces virales (Leroux et al., 1997, Cook et al; 2013). 

Outre les pics fébriles et la thrombocytopénie, notre équipe a montré que l'infection par EIAV était associée au développement d'une pneumopathie interstitielle associée à une inflammation au niveau des bronchioles et des parois alvéolaires, une destruction de l'épithélium bronchiolaire et une accumulation de cellules musculaire (Bolfa et al; 2013). Nous avons mis en évidence l'infection par EIAV de macrophages, cellules endothéliales mais aussi de cellules épithéliales bronchiolaire et alvéolaires, élargissement le tropisme du virus précédemment décrit comme restreint aux monocytes/ macrophages.

Nos travaux actuels portent sur la caractérisation génétique et biologiques de virus circulant en France et en Europe et les interactions entre le virus EIAV et les cellules pulmonaires. 

Avec le soutien financier de l'IFCE